«Toi, tout vendre et partir 1 an, c’est quelque chose que tu aimerais faire à deux?»
C’est le genre de question que je posais lorsque je fréquentais un garçon. Le désir de me départir de tout et d’avoir une liberté est un «fantasme» que j’ai toujours eu. J’espérais le vivre à deux, car à deux ça fait moins peur. Car seule, je me disais que ça arrivait juste aux autres, aux femmes fortes qui étaient capable de partir solo sans avoir peur du vide. Mais parfois, la vie se charge de nous indiquer quel chemin prendre sans même qu’on l’ait demandé. Elle nous offre cette porte de sortie dans une situation urgente où on doit agir rapidement.
Moi, elle me l’avait offert trois fois avant que j’ose faire le grand saut, le grand départ. Après plusieurs déceptions amoureuses, des déménagements forcés dans le confort de mon chez moi et sans parler du travail qui ne m’épanouissait pas totalement, j’en ai eu assez. J’étais épuisée de vouloir trouver un équilibre pour être conforme aux autres.
Car à 31 ans, avoir un bon travail, un bel appartement et être comblée en amour, c’est ça le bonheur, non?! Ce «bonheur» que je recherchais tant me rendait plutôt malheureuse, car il m ‘épuisait à tenter de le trouver. À chaque fois que je vivais une déception, je rêvais de partir, de vivre mon rêve, de sortir de ma zone de confort. Au début, je croyais que c’était une fuite que je me créais, jusqu’à temps que je réalise que c’était de fuir ce désir qui était une fuite!
Voir les gens de mon âge avoir des enfants, une maison et une bonne carrière me donnait le vertige. Je sentais que ma «date limite» approchait. Une partie de moi ne voulait pas d’une vie bien rangée. Pas maintenant. Pas avant que j’aie exploré mes propres limites. Que je réalise mes désirs.
C’est à ce moment-là que cette citation a résonné très fort à l’intérieur de moi:
«One day or day one. You decide.»
Tant pis, je fonce.
Avec tous les déménagements et les changements des dernières années, j’avais besoin de retrouver un équilibre en même temps que de sortir de la routine. De voyager, changer complètement de vie et de me retrouver seule. C’est donc le programme vacances travail (PVT) qui était la meilleure solution pour mon besoin: un visa d’une année qui me donnerait le droit de travailler tout en voyageant (P.S. Je recommande le site pvtistes.net pour avoir le plus d’informations possible).
Car la clé pour être le mieux préparé est l’organisation. Beaucoup de paperasse et d’appels seront au rendez-vous avant votre départ! Mais ne vous découragez pas, car toute cette préparation en vaut la peine lorsque vous allez recevoir votre visa en main. Moi, lorsque je l’ai reçu, j’ai pleuré de fierté!
Donc, me voilà ici, à l’aéroport de Montréal, après plusieurs semaines et mois de préparation. J’attends mon vol vers la France, plus spécifiquement, Lyon. Je me sens calme et prête à me lancer dans l’inconnu. J’ai confiance. Cela doit être le sentiment habituel lorsqu’on a pris la bonne décision.
J’ai déjà hâte de vous parler de mon arrivée dans mon prochain article. Car l’organisation se poursuivra; recherche d’emploi, d’appartement, etc.
Le jour 1 est maintenant arrivé. J’ai décidé. Et toi?
PM.
*Vous pourrez continuer de lire les aventures de PM. chaque mois. Restez à l’affût!
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