Ce n’est plus un secret pour personne. J’adore la mode. J’aime ce que les vêtements parviennent à exprimer, sans même qu’on ait besoin de parler. J’aime jouer avec cet infini de possibilités et d’agencements. J’aime croire que j’ai vraiment besoin de ce chandail en solde à 26$ avec livraison gratuite. Depuis que je peux magasiner de chez moi, à toute heure du jour ou de la nuit, un rien suffit pour allumer la passion, le désir et le besoin d’achat.
Par chance, je ne suis pas et je n’ai jamais été une grande fan de séances magasinage. Mon expérience en boutique se qualifie presque toujours par son intensité émotive et sa rapidité d’exécution. Je n’ai jamais apprécié ni pris le temps de «chercher» mes morceaux. Ma définition du shopping parfait inclut la notion de «crush at first sight». Elle fait référence à ce moment bien précis où j’entre dans la boutique et aperçois, d’un seul balayage des yeux, la vibe, le style et surtout, les morceaux qui me correspondent. À cet endroit, longtemps, j’ai eu l’impression d’acheter le bonheur.
J’ai mis du temps à réaliser que là où je me sens réellement bien, ce n’est pas dans un walk-in grand comme une maison ou dans cette vente mode VIP ou dans ma valise qui ne ferme plus, mais bien à la maison, dans mon chandail préféré que je porte pour la quarante-huitième fois. Ça aura pris le visionnement du documentaire Netflix The True Cost, la lecture de la «bible des besoins» de McSween et une bonne dose d’humilité pour reconnaître ma consommation excessive de vêtements. Mais de cet instant où j’ai compris, mon amour inconditionnel pour les différentes fibres ne pouvait plus suffire.
Un peu à reculons, j’ai flirté avec l’idée. J’ai siroté mon café et quelques articles sur le sujet. Il fallait m’intéresser, comprendre, déconstruire, sortir du modèle traditionnel pour enfin m’intéresser au concept des friperies. Car même si je connaissais cette tendance de plus en plus IN à donner une deuxième vie aux vêtements, j’étais loin d’être convaincue, plutôt même découragée, à l’idée de devoir chercher parmi des tonnes de vêtements à l’odeur douteuse et d’accessoires trop colorés. J’ai fini par embrasser l’idée, à ma façon, loin des stéréotypes. J’ai même listé trois adresses coup de cœur qui m’ont enfin permis de changer mon mindset et d’adopter cette voie nouvelle en termes de consommation responsable.
1- UNE FRIPERIE PAS COMME LES AUTRES
On ne parvient qu’à modifier ses habitudes au moment où l’on fait preuve d’une réelle ouverture d’esprit. Consommer la mode différemment, c’est accepter de se défaire de ses idées préconçues. C’est être prête à ralentir, prendre le temps de désirer, d’apprécier, de faire des choix. C’est comprendre qu’on mise sur des pièces uniques et originales plutôt que sur la quantité. C’est se questionner sur ses besoins réels et sur la valeur de l’achat, avant même d’acheter.
Mais pour avoir envie d’aller dans cette direction, il faut connaître un endroit invitant, où il fait bon de se retrouver. Lors de l’ouverture de la nouvelle boutique collective @letiquettevintage, j’ai eu la chance de vivre l’expérience du #slowshopping. J’ai aussi pu parler avec Mélissa, une des propriétaires, pour mieux comprendre la mode dans toute la beauté de l’histoire et du vécu qu’elle a à offrir. C’est en allant sur ce terrain que j’ai pu me défaire de l’idée de «friperie bordélique», la remplaçant ainsi par un concept seconde main beaucoup plus glam et organisé. En seulement 20 minutes, j’ai pu apercevoir plusieurs petites merveilles et dénicher des pièces de luxe pour vraiment pas cher. L’Étiquette Vintage, c’est la boutique mode agréable, accessible et abordable que tu dois absolument visiter en ce moment.
2- UNE GARDE-ROBE COLLECTIVE
Ce que j’appréciais le plus de l’époque où je fréquentais l’école secondaire, c’était sans aucun doute la possibilité d’emprunter les vêtements de mes copines (surtout ceux de @laconsultante_mua hihihi). Une vingtaine d’années plus tard, j’endosse tout autant cette tendance de #swapping qui met de l’avant l’échange des vêtements avant l’achat. Le concept est bien présent en ligne, surtout sur les groupes Facebook, mais à mon avis, ce n’est pas aussi agréable et concret qu’en personne. Il suffit d’être invitée dans un évènement swap ou encore d’en organiser un soi-même pour comprendre le feeling du moment et devenir accro à cette nouvelle forme d’échangisme!
Ma plus récente découverte bonheur, c’est le @shwapclub. Un seul mercredi soir fut nécessaire, 3e étage de cet édifice rue de Courcelle à Saint-Henri, pour comprendre l’engouement derrière cette expérience magasinage où on peut se foutre des étiquettes. Il suffit de payer le droit d’entrée unique ou annuel pour pouvoir troquer nos vêtements tendances du moment et maintenir la diversité de notre look. La formule est simple: un vêtement contre un vêtement. L’échange se fait sans argent, indépendamment des catégories, de la valeur ou de la marque et ça… ça me plait énormément!
3- UNE APPLICATION POUR PARTAGER SA GARDE-ROBE
L’application écoresponsable #upcycli est une start up québécoise vraiment intéressante. Non seulement elle nous offre la possibilité de vendre et acheter des vêtements seconde main pour toute la famille, mais elle nous présente également la mode responsable de façon super attirante, nous donnant sincèrement envie de consommer autrement. Tout le côté conscientisation et enseignement est à mon avis essentiel quand une personne tend à changer ses habitudes de consommation du vêtement. Il suffit de visiter le compte Instagram de @upcycli pour saisir la vibe et l’énergie. Un mélange de passion pour la mode, de culture, de style et de conscience sociale.
J’ai tout de suite été attirée par le design épuré, la qualité des photos et la simplicité d’utilisation de l’interface. Ce qui m’a accrochée le plus, c’est la dimension humaine, celle qui est généralement inexistante sur les divers sites web de vente. Avec la découverte #upcycli, l’idée de faire du magasinage écoresponsable dans le confort de mon salon m’apparaissait soudainement moins pénible. C’est finalement après avoir constaté la possibilité de partager ma garde-robe personnelle que j’ai décidé de laisser aller ma créativité et de me lancer. Vous donner accès à une tonne de vêtements (issus de mes achats impulsifs) via une boutique permanente était pour moi la meilleure façon de me commettre à mon nouveau mindset. La boutique #MadebyK se trouve juste ICI et elle est mise à jour à tous les vendredis midi.
Bon magasinage!
K.
Source photo: Unsplash