1e Septembre 2002: tout au long de la journée, une rumba s’est jouée dans mon ventre, mon instinct de femme ne me trompait pas, vous avez vu le jour dans la nuit. Notre vie de couple en fut à jamais changée, transformée, nous passions de 2 à 4, toute une expérience pour les nouveaux parents que nous étions.
17 ans plus tard, vous êtes devenus de jeunes adultes, nous vous avons légué nos valeurs, afin que vous soyez bien équipés pour votre future vie d’adulte.
Que le temps est passé bien vite, je me souviens encore de votre premier Noël, du haut de vos 3 mois, bien évidemment, vous n’étiez conscients de rien, mais je voulais que tout soit parfait. Je vous revois encore dans vos habits avec une capuche au bout pointu. On aurait dit de petits lutins… les lutins du Père Noël.
Je suis nostalgique de cette époque où vous aviez besoin de moi ou de votre père pour tout et n’importe quoi. Il est certain que ça n’a pas été tous les jours facile, vous étiez deux, nous étions aussi deux pour s’occuper de vous et parfois (souvent!!) nous avions la broue dans le toupet! Pourtant, une chose est certaine, je n’y changerais rien.
Comme tous les enfants, vous avez fait des crises, vous avez pleuré, moi aussi, ne sachant pas si ce que je faisais était adéquat. J’ai beaucoup douté, culpabilisé, mais j’ai surtout appris. Grâce à vous, j’ai découvert des forces que j’avais cachées en moi. Je suis devenue une meilleure personne, vous m’avez appris la patience, la tolérance et la bienveillance. De votre côté, vous avez cheminé chacun à votre rythme, chacun avec vos qualités et vos défauts, vos forces et vos faiblesses, vous avez appris de vos échecs et de vos succès. Finalement, nous avons tous cheminé.
Désormais, votre vie de jeunes adultes fait en sorte que vous êtes moins présents à la maison. Nous nous croisons parfois le soir, au retour du travail, car oui, vous étudiez et travaillez comme la majorité des jeunes de votre âge. Lorsque nous nous retrouvons tous les 4 autour d’un souper, mon cœur de mère est rempli de gratitude, ils sont si rares ces repas en famille.
Je m’ennuie du moment où vous veniez vous coller à nous pour regarder la télé, lire un livre ou tout simplement pour un câlin. Lorsque vous prenez le temps de venir vous asseoir avec nous dans le canapé, désormais, je prends une photo mentale de ce moment afin d’être en mesure de le revivre le moment voulu, le moment où j’aurais le motton dans la gorge.
Je n’ose pas me projeter dans l’avenir et penser au moment où vous quitterez la maison pour vous installer dans un appartement. Comme j’aime vous le dire, il faut vivre l’instant présent, car il ne reviendra pas. Ici et maintenant, je profite de votre présence quand vous êtes là.
Mes chers enfants, je terminerais en vous disant, tout simplement, que peu importe ce qui arrivera, vous serez mes bébés… oui même du haut de vos 1,70 m!
Votre mère qui vous aime
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