Déjà arrivée en France depuis quelques semaines! Je vous écris en direct de Chamonix-Mont-Blanc, vers mon retour à Lyon. En ce moment même, je me pince encore en regardant les Alpes sur la route.
Je suis venue seule à Chamonix, respirer l’air frais et prendre du temps pour moi. Plutôt du recul, car depuis mon premier jour à Lyon, j’ai l’impression que je n’ai pas arrêté.
Dès ma première nuit, j’ai trouvé une chambre temporaire. Mes deux colocataires actuelles ont été super gentilles et m’offrent de m’héberger ici jusqu’à ce que je trouve mon appartement.
Aussi, la première semaine, j’ai été engagée dans un petit restaurant végan et écoresponsable juste à côté! C’est seulement deux soirs par semaine, mais d’ici à ce que je trouve un emploi fixe, c’est parfait. Les propriétaires allemands/autrichiens sont si adorables et les clients aiment beaucoup mon accent québécois. Après chaque shift, mes patrons cuisinent un bon repas et on prend le temps de manger et discuter. C’est une belle attention que j’apprécie à chaque fois.
Vous vous dites surement que j’ai eu de la chance, oui… mais non. Une chose que j’ai appris avec le temps et qui est très utile c’est: Si vous avez un projet en tête, peu importe lequel: parlez-en! Lorsque j’ai pris la décision de partir en France, j’avais choisi Lyon, car j’avais entendu énormément de bien de cette ville. Par la suite, j’en ai parlé à plusieurs et plus j’en parlais, plus que le gens connaissaient quelqu’un ou me mettaient en contact avec une personne d’ici.
Résultat: une amie française avait une amie qui avait une chambre à louer temporairement. Une autre, son collègue avait une amie qui allait acheter un restaurant végan, etc. Tout cela, car j’en avais parlé. Les gens veulent vous aider et au final, on ne se sent jamais seule.
Sinon, je ne vous cacherai pas que j’ai vécu des réalités. Avec les deux derniers mois assez rocambolesques, j’avais besoin de prendre du recul. Avant mon départ de Montréal, il y avait certaines choses que je voulais changer dès mon arrivée ici. Je voulais mettre en priorité ma personne avant celle des autres. Lâcher prise et de ne pas trop en faire. Accepter que les choses iraient plus lentement, être patiente.
Malgré la nouvelle page blanche offerte à moi, les marques des anciennes sont restées. J’ai voulu trop en faire, rapidement. Je voulais déjà remplir un agenda vide. Je voulais aider les nouvelles personnes autour de moi. Et surtout, j’ai eu peur qu’on m’oublie déjà au Québec.
C’est stupide car, il se passe tellement de choses ici que mes semaines sont comme des mois. Je vis tellement d’émotions et de choses que j’ai l’impression que c’est la même chose au Québec. J’ai peur de perdre un instant précieux avec mes proches, donc je fais de mon mieux pour être présente… à distance. Je le sais que cette expérience filtrera les amitiés et que les plus solides resteront. Ça reste que je réalise que j’essaye d’être à deux endroits au même moment.
J’ai donc pris une petite pause de Lyon et Montréal pour aller dans les montagnes. C’est exactement ce dont j’avais besoin, d’être dans l’instant présent et de me dire un gros merci. Merci à moi-même de me permettre de vivre cela, car je suis reconnaissante à chaque jour d’être ici.
En espérant vous annoncer dans mon prochain article que j’ai trouvé mon chez-moi ainsi que mon emploi!
À bientôt!
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PM.