ÉTATS D'ÂME TEXTES DE VAN.

Je suis TOO MUCH!

Du plus loin je me souvienne, j’ai toujours été une INTENSE (le terme politically correct, pour ne pas dire too much)! Je suis un personnage coloré, j’en suis consciente. Au grand plaisir de certains et au désespoir des autres. On ne peut pas faire l’unanimité, qu’ils disent. Chose que je sais aujourd’hui à 36 ans, mais que j’arrive encore très mal à gérer. Parce que la «too much» est ben sensible dans le fond et elle a un grand besoin insatiable d’amour et d’approbation derrière cette façade.

J’étais enfant et j’étais déjà extravertie, j’avais cette aisance à communiquer, un naturel pour attirer les gens et créer des liens. C’était inné en moi. Avec le recul, je réalise que oui, certes, cela fait partie de mon ADN; il y a juste à passer 5 minutes avec Nicole (ma mère), la sommité en matière de personnalité extravagante, pour comprendre d’où vient cette vivacité qui m’habite.

J’ai réalisé à mes dépens, une fois adolescente, qu’on ne pouvait pas plaire à tout le monde, malgré toutes les bonnes intentions du monde. J’en ai toujours fait plus que les autres pour me faire aimer. J’avais une grande gueule, je prenais de la place et j’étais pas laitte (d’après les critères sociaux). Je dérangeais plus souvent qu’autrement malgré moi.

Par maladresse, j’ai sans doute été TROP TOUTE aux yeux de ben du monde… En voulant faire rire, en voulant créer des liens et me faire accepter, j’ai souvent dérangé! Ce mécanisme malsain a toujours été un réflexe. J’ai toujours eu ce sentiment de devoir en faire plus que les autres pour prouver que je ne suis pas juste jolie ou une menace.

Ce feeling, c’est auprès de la gente féminine que je l’ai plus ressenti; j’ai si souvent été jugée, jalousée et victime de ragots gratuits à mon endroit. Je mentirais de vous dire que j’étais au-dessus de tout ça… j’en ai versé des larmes, j’ai essayé de comprendre ce qui clochait chez moi et j’ai même tenté d’être une version calme et BEIGE de moi-même… mais sans succès! SORRY NOT SORRY!

Ma meilleure amie, qui me connaît si bien, m’a dit récemment, tout banalement en me parlant d’une anecdote d’une fille qu’elle a rencontré dans une soirée, que celle-ci avait la réputation d’être «loud», mais que ça ne l’effrayait pas les «loud», puisqu’elle était la meilleure amie d’une «loud» (MOI). Elle m’a dit que j’étais une «loud» positive, que je faisais toujours sentir le monde bien et heureux autour de moi, que j’amenais les gens à participer et que j’étais drôle. Ça m’a fait du bien, elle ne sait même pas à quel point ❤️!

Pour elle, c’était un simple fait à me relater, mais pour moi, ce fut une remise en question. La millionième, vous me direz, car j’ai tendance à me torturer solide avec mes introspections journalières. C’est comme si je m’assumais à moitié en tant que fille qui prend de la place, car de me faire dire: «Tu es une loud», ça me rend perplexe et je me questionne si dans le fond, j’enterre pas les autres personnes moins exubérantes que moi sans m’en rendre compte et que je cause du tort à mon insu.

La vie est toutefois bien faite et il y a des événements qui nous arrivent et qui font mal, mais qui sont un mal nécessaire afin de nous faire grandir. À l’automne, j’ai été victime de commentaires gratuits et méchants par une inconnue et une connaissance que je croyais une amie, dans la même semaine. Puis, malgré tout le cheminement que je croyais avoir fait à ce jour, je suis quand même revenue dans mon vieux pattern et j’ai été dévastée. J’ai pleuré, j’ai cherché à comprendre pourquoi elles ne m’aimaient pas, qu’est-ce que j’avais pu faire pour qu’elles ne soient pas «down» avec moi. Puis, après réflexion, j’ai repris le dessus et je me suis posé la vraie question: pourquoi j’ai tant besoin qu’on m’aime à tout prix, dans le fond?

J’ai décidé de mettre de l’énergie sur ceux qui m’aiment et non mettre de l’énergie à me faire aimer de ceux qui m’aiment pas anyway… Se reprogrammer à 36 ans, c’est pas une mince tâche, mais j’ai vraiment cheminé depuis la naissance de mon fils. J’ai puisé en lui la confiance en moi et cela m’a grandement aidée à moins rechercher l’approbation de tout un chacun.

Puis, le plus gros MERCI, c’est à mes fantastiques amies, les vraies de vraies, qui ont toujours été là. Celles qui ont toujours su voir et apprécier plus que moi-même la bonne personne que je suis.

Ironiquement, ce qu’elles aiment le plus de moi, c’est justement ça: MON INTENSITÉ! Je suis leur «too much» préférée. Elles m’ont ramenée à me poser les bonnes questions et à me concentrer sur ceux qui m’aiment telle que je suis et qui ne me perçoivent pas comme une menace, mais comme un plus dans leur vie! Alors je dirais à celles qui se reconnaîtront un merci empreint de gratitude 🙏🏻❤️!

 

 

 

 

Van.

Source photo: Unsplash

 

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