ÉTATS D'ÂME Maman STYLE DE VIE TEXTES DE VAN.

Ma nouvelle job, le COVID!

T’sais avant la quarantaine, j’étais du type ben pressée pis ben stressée. J’avais sans doute des parts à mon insu chez McDo, Tim Hortons pis St-Hubert. Je dois admettre que j’étais aussi la reine du surgelé et des plats préparés.

Étant entrepreneure depuis 5 ans, je n’ai pas un horaire conventionnel, je le qualifierais plus de SURDIMENSIONNÉ. C’est du 24/7, la charge mentale est prenante et les soirs, week-ends et congés sont quasi inexistants. C’est un choix que j’ai fait il y a 5 ans en décidant de réaliser un rêve et de vivre de ma passion.

Je suis aussi maman d’un garçon de 3 ans à qui j’essaye de donner le meilleur de moi-même avec ce qu’il me reste comme temps, énergie et amour à chaque jour depuis sa naissance. Je suis également une belle-mère d’un ado de 16 ans et d’une pré-ado de 12 ans pour qui je me dévoue sans relâche.

Ma vie était une série de tâches à exécuter entre mon réveil avec les enfants, le déjeuner, déposer mon fils à la garderie, travailler jusqu’à la limite du raisonnable avant d’aller chercher mon coco trop tard et me sentir comme une mère de marde. Arriver à la maison à 6h, preparer le souper, débattre avec mon fils pour qu’il mange des légumes, travailler son orthophonie, faire des jeux éducatifs, aller porter la petite à son soccer, aider le plus vieux avec ses études, répondre aux appels de mes employés, donner le bain, user de stratégie pour coucher le plus jeune. Finalement mourrir raide morte de fatigue dans mon lit à 10h30 et recommencer again and again

Pis là arrive le coronavirus, ce fléau planétaire qui remet tout en perspective et qui met la planète entière sur pause. Garderies, écoles, entreprises fermées. Plus de routine, plus de contraintes de temps et d’horaire. Plus d’échappatoire avec ses amies ou de gardiennage des grands-parents.

J’ai dû me réinventer: de nature hyperactive, je ne pouvais pas concevoir ne rien faire. À mon grand étonnement, je me suis mise à cuisiner matin/midi/soir pour ma famille. Je suis devenue foodie malgré moi, car avoir le temps de prendre le temps te fait réaliser et apprécier ben des affaires qui, auparavant, étaient un fardeau monumental. Ricardo et Marilou sont devenus mes gourous et je rêve secrètement d’être leur BFF

J’ai dévalisé l’allée des bricolages au Dollorama et je me suis improvisé prof d’arts plastiques avec mes amours et un projet n’attend pas l’autre, plus grandiose les uns que les autres. Ma maison n’a littéralement rien à envier au musée d’art contemporain. Je songe à charger les invités à la porte lorsque la visite reprendra 🤪!

Moi pis les activités physiques, ça a toujours été comme la fameuse semaine des 4 jeudis… un mythe pis de quoi qui arrivera jamais. Eh bien, contre toute attente, je me suis mise à ressentir le besoin viscéral de me bouger la carcasse. Merci à YouTube d’ailleurs pour ces vidéos d’entraînement maison pour les nuls. Parce qu’on va se le dire, quand je fais ça, j’ai plus l’air d’une fille qui fait une crise d’épilepsie qu’une prof de Pilates. Mais mausus que ça me fait du bien pis les enfants et mon chum embarquent dans mon délire.

J’ai aussi instauré un rituel de marche de 8 km en famille, beau temps, mauvais temps, afin de faire désencastrer notre ado du divan et brûler le plus petit. Ce qui, en plus d’être bénéfique pour la santé, nous a permis de découvrir notre quartier dans ses moindres détails. Les stationnements sont devenus des terrains de soccer, des glaces d’hockey, etc…

Je me suis aussi donné comme mandat d’encourager toutes les entreprises locales afin de faire ma part comme citoyenne et j’ai fait des découvertes extraordinaires, autant des produits que des gens formidables et passionnés.

Mais ce que je retiens le plus de cette période difficile, transitoire, épeurante et j’en passe, c’est que d’avoir du temps, ça n’a pas de prix. Je regarde autour de moi avec un regard nouveau. Cette pandémie atroce qui nous arrache la santé et la vie pour certains, qui nous fait perdre nos commerces, nos emplois et nos repères. Cette même pandémie nous fait tous réaliser collectivement que l’on doit donner un break à notre planète, un break à notre rythme de vie effréné qui nous empêche de la vivre, la vie. C’est maintenant que plus rien n’est permis et acquis qu’on se rend compte de combien il était bon d’avoir cette liberté.

Je finirai en disant que ce virus m’aura sans doute enlevé ma boutique, mais il m’aura donné du temps afin de regarder mes enfants vivre, rire, chanter, danser, apprendre à les connaître et les regarder évoluer et me faire grandir comme humain.

La vie ne sera plus jamais telle qu’on l’a connue.

 

 

 

 

Van.

Source photo: Unsplash

Champagne & Confetti

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