Je suis enfant unique, alors mes amies ont toujours occupé une place majeure dans ma vie. Maintenant que je suis adulte, je réalise que ce n’était pas toujours les bonnes personnes qui m’entouraient.
Je voulais des amis à tout prix, alors j’ai plus souvent qu’autrement été caméléon afin de devenir ce qu’on attendait de moi. Mon besoin viscéral et insatiable d’amour se dépeignait souvent de façon malsaine dans mes relations amicales.
Certaines personnes qui sont passées dans ma vie ont tiré avantage de cette vulnérabilité, tandis que d’autres m’ont fait évoluer. Ces rares amies font d’ailleurs toujours partie de ma garde rapprochée aujourd’hui.
La beauté de vieillir, c’est de déceler le «dark side» chez les gens et de savoir ce qui est bon pour soi ou pas. J’ai dû faire un grand ménage dans mon entourage dans les dernières années, pour de multiples raisons.
Entre autres, la jalousie. J’ai constaté que ma tristesse et mes échecs alimentaient drôlement certaines de mes copines. J’ai également réalisé à mes dépens que mes relations amoureuses malsaines nourrissaient certaines d’entre elles et que malheureusement, quand fut le moment pour moi d’être enfin heureuse, elles n’ont pas su se réjouir de mon bonheur. Elles avaient en quelque sorte perdu leur amie chaotique à qui elles pouvaient se comparer afin de mieux se sentir.
L’altruisme a ses limites et mes succès et petites victoires ici est là on fait naître des sentiments vilains chez des amies qui pourtant avaient une place de choix dans ma vie. La jalousie, l’hypocrisie, l’envie, la trahison et l’égoïsme sont tous des sentiments que l’on ressent un jour ou l’autre, moi y compris. Cependant, mon amour pour eux a toujours été plus grand que mes ressentiments.
Les 2 dernières années m’ont fait évoluer à la vitesse grand V. Ma séparation, la garde partagée, le cancer de mon père – et j’en passe – ont été une révélation sans équivoque.
C’est à ce moment que j’ai fait le ménage du printemps dans mes amitiés et que j’ai décidé de concentrer mon énergie sur celles qui pleurent avec moi quand je souffre et qui sont sincèrement heureuses pour moi quand la vie me sourit.
La beauté des amitiés d’adultes, c’est qu’elles sont moins nombreuses, mais ô combien plus véritables. Ça fait du bien de savoir qu’il y a des gens qui veulent ton bonheur pur et simple, juste par tendresse et souci pour toi.
À mes précieuses qui sauront se reconnaître à travers ces lignes, je vous aime et merci d’être restées durant les intempéries, mais surtout, de vous être réjouies de la tournure de ma vie que je qualifierais aujourd’hui de parfaitement imparfaite. ❤️
Van.
