ÉTATS D'ÂME STYLE DE VIE TEXTES DE SAN. x

Qui suis-je? Que fais-je? Où vais-je?

Qui suis-je? Que fais-je? Où vais-je? Ah (gros soupir!!!) les fameuses questions existentielles qu’on se pose tous un jour et pour lesquelles on ne trouve jamais toutes les réponses.

En fait, avant de me retrouver le baccalauréat en poche (je parle ici du bac en France, équivalent du DEC au Québec), je vous avouerais bien humblement que je ne m’étais jamais creusée le cerveau, les journées se suivaient inlassablement, that’s it. Sérieusement, je suis sortie de terminale sans savoir ce que je voulais faire dans la vie…*bruit de criquet*

Comment est-ce possible?! Les cours de philosophie que j’avais suivis m’avaient initiée aux questionnements de la vie et aux diverses opinions, bref je trouvais ça génial, mais on s’entend que philosophe comme métier, ça ne met pas du beurre dans les épinards! Il a donc fallu que je me lance dans le vide: j’ai suivi des cours, obtenu des diplômes et voilà, j’avais un métier en poche, merci bonsoir. Comme mes parents, j’allais partir travailler tous les matins, parce qu’il le fallait, c’est comme ça pour tout le monde, alors pourquoi chercher midi à quatorze heures?! Ça serait mon destin. Je vous arrête là tout de suite, oh non, je ne veux pas ça dans la vie. Déjà au bout de 5 ans d’études conjointes avec un emploi, je me faisais chier (désolée du langage, mais c’est la vérité). Je ne me voyais pas faire ça toute ma vie.

Quelques années plus tard, une fois exilée dans la belle province, (je ne fais pas allusion au restaurant, LOL), j’ai décroché un emploi que je ne me voyais pas pratiquer pour le reste du temps. En fait, comme précédemment, je me répétais: «Je ne vais pas faire ça toute ma vie, ça n’est pas un métier». J’étais alors technicienne de laboratoire dans une pharmacie, j’avais des collègues qui exerçaient ce métier depuis des années, alors pourquoi pas moi? Non, non merci.

Entre temps, je suis devenue maman de jumeaux; je ne suis pas retournée travailler en pharmacie, je suis devenue maman à la maison. Là encore, j’ai bien beau aimer mes enfants du plus profond de mon cœur, au bout de 3 ans, je croyais virer folle. J’avais besoin de contact avec des adultes, pouvoir tenir une conversation qui ne ressemble pas à: «Non, ne tire pas les cheveux de ton frère…» «As-tu envie de pipi?» «On va jouer au parc!» «Arrêtez de crier…». Bref, vous l’aurez compris, encore une fois, je me disais que je n’allais pas faire ça toute ma vie. Bien évidemment, je savais que mes enfants allaient grandir, que le Terrible Two finirait par passer, mais j’avais une urgence vitale de me sentir utile autrement.

J’ai alors décroché un nouvel emploi, dans une grosse entreprise; de beaux avantages sociaux, des vacances, un fond de pension… bref, tout pour être heureuse. Alors de quoi allais-je encore me plaindre? Après 12 ans (oui, vous avez bien lu, j’ai tenu 12 longues années, quel record!), j’ai fini par donner ma démission car je n’en pouvais plus, j’étais littéralement au bout du rouleau… Ça m’a valu un burn out et des signes que l’Univers m’envoyait et que je renonçais à voir.

Depuis, j’occupe un nouvel emploi à temps partiel et le reste du temps, je travaille à mon compte. Pendant un an, j’ai aussi été employée pour une entrepreneure qui a une boutique en ligne. J’ai donc déjà eu 3 emplois en même temps. Je courais parfois comme une poule pas de tête, toujours sur une patte, ma famille en avait du mal à mémoriser mon horaire de travail! Et voulez-vous savoir si j’aime ce que je fais? Oui et non; le fait est que désormais, je me pose moins de questions, je bouge au gré du vent et des envies.

Parce que c’est ça aussi la réalité de la vie: rien n’est coulé dans le béton, la nature nous le rappelle constamment avec les changements de saison. Que vais-je faire demain, dans un an, dans 5 ans? Je n’en sais rien. Est-ce que ça me fait peur? Oui parfois, mais je sais que je ne serai pas heureuse si je devais me cantonner à un métier pour le reste de ma vie. Alors, à 42 ans, ai-je les réponses aux questions existentielles: Qui suis-je? Où vais-je? Que fais-je? Non, cela dit, je sais que je suis moi-même et c’est amplement suffisant et magnifique.

 

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San.

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Source photo: Unsplash

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