ÉTATS D'ÂME TEXTES DE A. x

Rechute(s)

L’obsession complète de la substance. Le manque qui coule dans mes veines. Le besoin se fait de plus en plus urgent. Je ne pourrai plus résister encore bien longtemps. Une seule idée en tête, y retourner. Retourner à ce qui est connu, ce qui est rassurant, même si je sais que c’est nocif, que c’est en train de me détruire. Une seule idée: consommer.

Déjà 21 jours que je tiens bon, que j’ai laissé tomber cette addiction. Pourtant, aujourd’hui, j’ai envie d’y regoûter plus que jamais. Comme si j’avais arrêté pour mieux y replonger. Plus fort, plus intensément. Avec plus de passion et de conviction. M’injecter ma dose une dernière fois. Promis, après j’arrête (encore). Juste assez pour me sentir mieux, pour être prête à affronter la vraie abstinence que je m’imposerai après cette rechute. Je n’ai plus la force de lutter contre l’envie. Je veux seulement m’y abandonner encore une fois.

Voila les paroles de quelqu’un qui prépare sa rechute, qui la justifie. Évidemment, j’y suis retournée. J’ai consommé de nouveau ma substance de prédilection. C’était bon, c’était réconfortant, rassurant. Plus intense qu’avant. Meilleur, vu la privation que je m’étais infligée. J’y suis replongée comme si mon dernier fix remontait à hier. Comme s’il ne m’avait jamais quittée. Tout était si naturel et si exaltant à la fois. Du début à la fin, savoir que c’est un flirt avec le danger et y foncer quand même tête baissée, telle la petite accro que je suis.

Culpabilité. Regret. C’est tout ce qui en est resté. Une mince satisfaction vite envolée qui ne justifiait pas de piler sur mon amour propre. Une humiliation face à lui. Ma drogue de choix qui me laissait un goût amer en bouche. Un trou béant au cœur. Et puis, retour à la phase de sevrage. Le manque. IL me manque. C’est atroce. Ça brûle en-dedans tellement je voudrais qu’il me serre dans ses bras. Tellement je voudrais plonger mon regard dans ses yeux verts passionnés. Toucher sa peau, l’embrasser.

J’ai beau vouloir, j’ai beau essayer de me convaincre que j’y crois, mais je sais qu’une nouvelle rechute approche. Je le sens. Je pense à lui constamment. Je n’arrive plus à dormir. J’espère une nuit où il ne me rejoindrait pas dans mes rêves. Une nuit où je ne fantasmerais pas que je lui manque autant qu’il me manque. Et puis, je me retrouve dans le bain aux petites heures du matin pour réchauffer mon cœur qui gèle depuis son départ. Pour combattre mon insomnie due à son image qui me hante. Encore une nuit où il vient squatter ma tête. J’implose de la douleur de sa perte. Me baigner dans l’eau bouillante pour me tenir au chaud dans son absence. Me noyer d’hommes pour combler son vide.

Mais il n’y a que lui qui me fasse autant planer. Il a quelque chose que les autres n’auront jamais. Quelque chose qu’on a que je ne trouve nulle part ailleurs. Enchaîner les conquêtes à la recherche de quelque chose qui n’est plus. NOUS. Il n’y a aucune logique dans le fait d’y rechuter à chaque coup. C’est juste profondément ancré en moi et je ne pourrais l’expliquer. Juste une tristesse permanente quand il n’est pas là. Quand la nuit tombe, c’est auprès de lui que je veux être. C’est dans ses bras que je veux me blottir.

Je ne sais pas combien de jours je tiendrai encore sans consommer, sans le contacter. Chaque jour qui passe est encore plus difficile que le précédent. Mon cœur s’affole, il faut que ça cesse. Il faut l’oublier pour de bon. Être abstinente de lui.

 

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A.

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