Le 11 Janvier 1998 reste une date que je ne suis pas près d’oublier; d’une part c’était l’anniversaire de mon père, mais c’est aussi la date à laquelle ma grand-mère maternelle est décédée.
Ce jour-là, tout un univers s’est effondré sous mes pieds; j’ai vraiment eu l’impression d’avoir perdu ma mère.
Je me sentais si proche d’elle que la veille de son décès, alors qu’elle était à l’hôpital, j’ai ressenti l’appel d’aller la voir. Je ne savais pas pourquoi, mais il le fallait, c’était tout. Je sais maintenant que rien n’arrive pour rien, que c’est mon intuition qui m’a parlé et m’a permis de passer une dernière journée avec elle.
Ma grand-mère maternelle a toujours eu une grande importance dans ma vie. Elle nous a gardées, ma sœur et moi, lorsque nos parents travaillaient ou pendant les vacances scolaires. Nous vivions juste à côté de chez elle, notre jardin était commun au sien. Autant dire que c’était très simple pour moi de me faufiler dans sa cuisine ou son salon, soit pour la regarder préparer ses délicieuses soupes de légumes, soit pour m’assoir avec elle et regarder un épisode des Schtroumpfs ou de La petite maison dans la prairie.
Elle a été pour moi, comme une seconde mère, je ne peux pas la décrire autrement que comme cela. Elle venait avec nous en vacances l’été et c’est grâce à elle que ma sœur et moi avions la chance de passer 2 mois au soleil dans le Sud de la France, alors que mes parents repartaient après un mois, parce qu’il était temps pour eux de retourner travailler.
C’est chez elle que je passais le plus clair de mes dimanches après-midi à jouer avec mon oncle et ma cousine. C’est aussi chez elle que je retrouvais ses chats, que j’allais voir ma tante qui vivait chez elle ou tout simplement, que j’allais faire un tour histoire de me changer les idées.
Malgré les années qui passent, je me sens toujours aussi triste lorsque je pense à elle. Je sais qu’elle est encore très proche de moi, je ressens régulièrement sa présence, nous avons ainsi gardé une certaine connexion qui dépasse la présence physique.
Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est afin de vous éveiller et de vous faire prendre conscience que la mort fait partie de la vie, même si elle est très douloureuse. Nous nous incarnons tous sur Terre dans des corps physiques, mais nous sommes tellement plus que ça. Nous sommes un corps et une âme, lorsque le corps disparait, l’âme, elle, perdure. Je sais que ça n’est pas évident pour certains, mais si l’on s’ouvre un peu à ce qu’on ne voit pas, on découvre un Univers fascinant, je vous le promets.
San.