Tu me procures une sensation bougrement bienfaisante. Comme un ange bienveillant qui me courtise continuellement. Ça me donne la disposition d’être entière; chose que je constate n’avoir vécue que peu de fois dans ma vie. En recherche constante de mon identité et de ma croissance personnelle, j’en oublie d’ordinaire les grandes lignes qui sont ma foi souvent les plus importantes. À m’égarer sur les virgules, les rues et mes pensées et… Pourquoi donc la Terre est ronde?
Mais toi, monsieur Bonheur, tu l’aimes ma recherche identitaire, tu la trouves belle et inoffensive. Tu la regardes, attentif et intrigué. Tu lui souffles les réponses et tu l’incites, tu l’invites, à s’aimer. Tu me donnes sans gêne le culot qui parfois me manque. L’audace à faire prier l’égo dans mes incertitudes. La confiance de briser les tourments, dans mes insécurités.
Monsieur Bonheur, tu tempères mon esprit parfois brouillon. Tu illumines les jours sourcilleux et tu y mets toute ta belle lumière flamboyante et nuancée. Justement, à quand remonte ma dernière journée morose? C’est par le plus grand des plaisirs, que je ne m’en souviens plus, depuis que tu t’es installé dans mes valises… monsieur Bonheur.
Campé dans ma maison, tu t’y es niché pour de bon. Tu es un peu partout à la fois, par petits fragments de toi. Je te retrouve dans les conversations simples, voire dans les plus anodines autour d’un bon repas, jusqu’aux douces et chaudes nuits dont je m’imprégnerais à jamais les souvenirs. Avec toi, la route est bien-aimée, bien éclairée, toute lumineuse. Il y fait chaud, comme si toujours une flamme reste allumée en moi. Tu me fais vivre les secondes, chaque seconde. Comme s’il y avait un demain, mais surtout un ici, en ce lieu, maintenant.
Monsieur Bonheur, tu ne marches pas sur la pointe des pieds, tu franchis les échos et tu transperces les cœurs aimants, tu talonnes avec une telle passion! Comprends-moi bien que c’est avec toi désormais que je voudrai rester, seulement pour une question d’éternité. À trop y goûter, on finit par ne plus vouloir s’en lasser. C’est avec toi que je voudrai continuer, continuer de rêver…
Monsieur Bonheur, c’est si bon d’être à tes côtés.
Mél.
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