ÉTATS D'ÂME TEXTES DE L. x

L’amitié à travers les années

Lorsqu’on était jeunes, avoir des amis voulait dire avoir quelqu’un avec qui jouer et avec qui passer notre temps, l’après-midi, après l’école. Ces amis, ils nous étaient nécessaires simplement pour avoir une bonne dose de plaisir dans l’immédiat; sans se poser de questions, sans penser à quoi que ce soit, juste pour passer le temps et ne pas être dans les jambes de maman. À cet âge, notre amitié est égoïste et égocentrique. On pense uniquement à nous, à notre bonheur instantané, à nos petits problèmes d’adolescents qu’on doit faire entendre à quelqu’un parce qu’ils sont trop lourds pour une seule personne et que nos parents ne comprendraient donc pas. On choisit nos amis parce qu’ils sont géographiquement proches de nous ou parce qu’ils sont accessibles lorsqu’on ressent le besoin d’être entourés.

En vieillissant, le concept de l’amitié prend une forme totalement différente. On rencontre de nouvelles personnes dans diverses sphères de notre vie et on décide beaucoup plus strictement si on veut commencer à bâtir une nouvelle amitié avec elles. On prend en considération le plaisir, mais aussi les valeurs de la personne et si elle peut nous apporter quelque chose de plus. Parce qu’avoir des amis pour avoir des amis, on n’a plus nécessairement le temps pour ça.

Pour moi, l’amitié à l’âge adulte, c’est de prendre le temps d’entretenir les relations qu’on choisit de garder dans nos vies, et ce, même si le temps nous manque. Ce n’est pas de se voir à chaque jour ou à chaque semaine, mais de prendre un moment pour s’appeler ou s’écrire pour se demander sincèrement comment on va, en étant curieux et intéressés par la réponse qu’on se donne. C’est de suivre nos vies et nos péripéties (pas juste sur Facebook) même si on n’en fait pas toujours partie au quotidien.

«Comment va la recherche de maison?»

«As-tu eu une nouvelle date depuis ton dernier désastre?»

«Comment va ton suivi médical pour tes maux de ventre?»

«Ta petite fait-elle ses nuits maintenant, dors-tu mieux?»

Pour ma part, cet effort de conserver une amitié (parce que, oui, ça prend des efforts) doit aller dans les deux sens. J’ai bien beau avoir une personne dans ma vie depuis toujours, si elle ne me demande jamais de nouvelles, me voit uniquement dans un souper de gang quelques fois par année et m’écrit juste pour partager ses bonnes et grandes nouvelles… ce n’est pas véritablement un ami. En tout cas, pas dans la version adulte que je m’en fais.

Avant, les amis, je les collectionnais comme des trophées; plus j’en avais, plus j’étais fière et plus j’avais l’impression d’être bien entourée. Avec les années, on se rend compte que ce n’est pas la quantité qui compte, mais bien la qualité. On s’aperçoit qu’on ne veut plus prendre de bullsh*t parce qu’on n’en a plus besoin. Puis, plus on vieillit, plus notre conjoint et notre famille prennent de l’importance et moins on ressent le besoin de collectionner des trophées amicaux.

Quand j’étais petite, je trouvais ça étrange que ma mère n’ait pas beaucoup d’amis, mais maintenant je comprends. L’amitié, la vraie, c’est un choix et un investissement.

 

 

 

L.

laura

Source photo : Unsplash

Champagne & Confetti

Blogue mode, beauté, style de vie et développement.

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2 Comments

  1. Line Girard says:

    Je suis à 100% d’accord avec ton principe de l’amitié (adulte).
    Mais souvent un fossé s’installe…Et ce malgré les efforts déployés .
    Ça prend des efforts réciproques …

    😟

    Tantine Line

  2. […] de longue date ou les naissantes, je sais qu’elles sont là pour rester. À notre âge, on choisit de façon minutieuse les personnes qu’on considère importantes et à qui on décide de faire une place dans notre quotidien. Aujourd’hui, je suis encore […]

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