La tempête du temps des fêtes est terminée. Nombreux ont été les soupers, les brunchs, les rencontres de famille, la course aux cadeaux, toute la nourriture ingérée et les bouteilles de mousseux qui ont poppé. Un petit Perrier pour aider à digérer, des cafés alcoolisés en fin de soirée… bref, ce fût un temps des fêtes rempli à tous les niveaux.
Reconnaissante d’avoir pu passer du temps avec mes proches, mes amies, ma famille et mon amoureux, mais si essoufflée à la fois. Essoufflée d’avoir eu des soupers/rencontres planifiés à tous les jours, d’avoir eu à jongler avec les familles reconstituées et les horaires anormaux de chacun (parce que oui, certains membres de ma famille ainsi que moi-même avons des horaire atypiques). Avoir voulu se séparer en 6 pour être partout à la fois, pour combler toutes les invitations et faire plaisir à tout le monde.
Encore une fois, j’ai réalisé que je n’étais pas Super Woman (surprise!) et que la téléportation n’existait toujours pas (j’y travaille)… J’ai eu le vent dans le toupet durant ma semaine de congé et je n’ai pas vu le temps passer. Les journées s’enchaînaient et ma routine se résumait à me lever, prendre mon café en pensant à ce que j’allais mettre pour le X-ème souper «temps des fêtes». Sauter dans la douche, arranger mes cheveux, me mettre un peu de poudre sur le visage et du cache-cernes pour atténuer les marques de notre vie effrénée qui se dessinait de plus en plus sous mes yeux.
C’était d’être entourés de gens, d’enfants, de bruit, d’odeurs, d’alcool, de sucres et j’en passe. C’était de rentrer à la maison avec le cœur rempli et l’estomac également. C’était de se coucher car nous étions épuisés du souper de la vieille, tout en sachant que demain le même dessin allait se tracer. Un high five en guise de bonne nuit, question de se féliciter d’avoir survécu, une fois de plus, à tout ce trop plein de bonheur, ce trop plein de tout.
Le retour au travail s’est montré le bout du nez plus rapidement qu’imaginé. Sans gêne, il a sonné sa cloche tout en me rappelant que je n’avais même pas eu le temps d’apprécier pleinement (du moins autant que je l’avais imaginé) mon «long» congé. Juste de prendre le temps de prendre le temps.
J’ai appris et assimilé toutes les fois où ma mère me disait: «Tu vas voir, le temps passe vite». Eh oui! Encore une fois, un brin de ces vérités s’est déposé sur ma conscience et j’ai littéralement compris que oui, le temps passe extrêmement vite. Dans mon heureux malheur de n’avoir rien vu passer, je suis quand même consciente que j’ai été très chanceuse d’avoir obtenu une semaine de congé, pour justement me consacrer à ma famille et à des soupers entre amis. J’ai fait le plein de bon moments, de rires, de tendresse, de partages et d’amour. Dans cette tempête, j’ai su mettre mon ancre là où il le fallait pour faire ressortir le positif de chaque moment.
Mais avec tout ça, j’ai pu réaliser à quel point je suis aussi une fille qui a besoin de silence, de zénitude et de mon « me time » pour avoir la chance de poser mes pieds avant de re-décoller. De faire le vide avec ma tête pour être plus patiente, courtoise et agréable de nouveau. J’en suis venue à avoir une «écoeurantite aiguë» du monde. Je veux le silence, un moment avec moi-même, dans ma tête, SEULE. Moi qui aime être souvent entourée, je suis rendue à un point où je dois avoir un moment avec moi-même, de faire ce qui me plaît sans horaire planifié, sans contraintes, juste moi.
L’idée de me sauver dans le bois avec mes romans, ma musique et mon linge mou, avec comme seul voisin les paysages de la nature, me fait jubiler. Je me suis mise à la recherche d’un gite, un chalet, un refuge, pour simplement passer une fin de semaine. Mes recherches sont toujours en cours… j’attends de trouver le bon endroit, au bon moment, pour me créer un moment à moi tout simplement parfait, du moins à mes yeux.
Pour vous dire franchement, au début, je me sentais fautive et mal à l’aise d’avoir une aussi forte envie de me retrouver seule. Je me disais que ce n’était pas normal d’avoir ce sentiment, ce désir de solitude aussi intense. Que ce n’est certainement pas parce que je suis mal entourée dans ma vie quotidienne, mais simplement car j’en ressentais le besoin. Après réflexion, je me suis demandé qu’est-ce qui était si grave dans tout ça… Et rien ne m’est venu en tête. J’ai le droit de vouloir être seule, de m’offrir un me time à ma manière. Tout le monde a droit, à sa façon, de s’accorder du temps pour soi. C’est libérateur et si motivant de se dire qu’on s’occupe de nous une fois de temps en temps, de se dire qu’on peut prendre le temps de prendre le temps pour nous SEUL. Que se soit 1h dans notre bain avec des bulles et de la musique de notre choix ou un voyage à une destination désirée, ceci importe peu, l’effet est le même: s’occuper de soi, de son bien-être, de sa santé mentale dans le tourbillon que la vie nous impose.
Alors go, pour cette nouvelle année, je vous souhaite du me time autant que vous en avez besoin. No shame. La vie va vite, c’est ma mère qui me l’a dit et elle a rarement tort. Soyez tout simplement heureux et écoutez votre petite voix intérieure et vos désirs, le reste suivra. Parce que oui, vous y avez droit à ce bonheur oublié, celui de vouloir passer du temps de qualité, seul(e)…!
MSp.
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