Un autre vendredi soir, seule avec moi-même, trop épuisée par ma semaine de travail, je préfère enfiler des pantalons jogging et me servir un verre de gin. Plus je vieillis, moins l’envie de sortir faire la fête me traverse l’esprit.
Je contemple mon cellulaire, histoire de savoir ce qui se passe de “bon” sur les réseaux sociaux et afin de me sortir un peu de ma solitude… et BANG! Des femmes enceintes qui exposent leur échographie ou leur ventre bien rond, des photos de bébés cutes, pas un, pas deux mais bien un troisième en route. Des camarades d’école, des amies et des connaissances, toutes semblent avoir une famille déjà. Mon actualité Facebook est envahie par ces nombreuses photos d’enfants.
Source photo – Visualhunt
Cela me ramène à la réalité, moi aussi il y a quelques années quand je croyais encore à l’amour avec un grand A et qu’un jour je trouverais mon prince charmant, je voulais des enfants jeune. À 25 ans, je me voyais déjà avec une maison et une famille, mais ma vie a pris un autre chemin.
Femme de carrière, mes ambitions et mon envie de découvrir le monde ont pris le dessus. Sans parler de ma vie amoureuse… comment dire?… compliquée, pour le moment. Loin d’être le beau conte de fée que je m’imaginais à 16 ans pour mon avenir. Mes priorités ont changé, mais il n’en reste pas moins l’envie d’un jour être mère à mon tour.
L’horloge biologique fait “tic-tac”, elle tourne et me le rappelle chaque année un peu plus. La trentaine qui approche à petit pas, ok bon je n’ai que 26 ans, mais à force de voir et entendre parler toutes ses amies d’enfants, on commence à se dire : “un jour, ce sera moi.” C’est plus fort que nous, l’envie d’être mère fait partie de notre être. Par contre, je suis très loin d’être rendue là, oh non! Je ne suis vraiment pas prête à échanger mes sorties, mon indépendance et ma liberté contre une nuit blanche à changer des couches. Ça te change une vie.
Les mères s’entendront pour dire “oui, mais c’est le plus beau cadeau d’être maman et d’avoir ce petit être vivant adorable à s’occuper.” Certes et je vous lève mon verre, car ça prend du courage et de la patience pour devenir parent et ça prend du temps! J’ai toujours l’impression de courir après ma vie, entre le travail, les heures supplémentaires et les sorties entre amies.
En plus des voyages, des aller-retours en campagnes pour visiter ma famille et le peu de temps que je trouve pour moi-même, je vois mal comment je pourrais y ajouter un enfant, pour le moment. La plupart nous disent : “il n’y a jamais de bon moment, on n’est jamais réellement prête à ça.” Ok, mais quand même tes amies et ta famille tentent de te dissuader d’adopter un chien, car ils savent très bien que tu n’auras pas le temps de t’en occuper… Tu peux alors facilement te persuader que ce n’est pas le bon moment.
Bien que les statistiques démontrent que de nos jours, les femmes n’ont pas d’enfants avant 30 ans en moyenne, d’autres études affirment toutefois qu’après 35 ans, il devient de plus en plus difficile de donner naissance. Alors, c’est un pensez-y bien. De plus, avec cette société de surconsommation, ces nouvelles mentalités axées sur l’argent et l’infidélité, cette pollution et sans parler de la surpopulation, c’est à se demander si on a envie de mettre un enfant au monde dans des conditions pareilles.
Est-ce égoïste ou attentionné, de vouloir épargner à ce petit être de grandir et devoir faire face à tout cela? Serais-je une bonne mère, saurais-je lui inculquer les bonnes valeurs et l’éduquer correctement? Je ne voudrais pas qu’il manque de rien, c’est d’ailleurs ce pourquoi je consacre ma jeunesse à travailler durement, car je ne veux pas élever des enfants dans la misère. Je ne dis pas que je veux attendre d’être riche, loin de là, mais simplement afin d’être confortable financièrement pour lui offrir une belle vie.
Sauf qu’avant tout, il faut être deux pour former une famille, à la base. Pour être réalisable, il faudrait que je rencontre le bon gars, celui que je verrais devenir un père. Ce qui n’est toujours pas arrivé, donc peu de chances que ça se réalise pour l’instant.
Dans tous les cas, l’âge auquel on décide de faire le pas importe peu. Il suffit de faire un choix, d’être prêt à donner de l’amour à profusion, d’être une mère imparfaite à sa manière. Car après tout qu’on souhaite former une famille ou pas, qu’on aspire à une grande carrière ou pas, il n’y a pas de bonne réponse. L’important c’est d’être heureuse et si c’est dû pour arriver un jour, ça arrivera.
J.
Tu viens de mettre tout mes états d »âme dans ton texte! Rassure toi, je suis au même point :)
Une des tes amies d »enfance
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